Au début de la 2nde partie, l'auteur, présent dresse avec l'aide de la mère son auto-portrait.
Il y développe sa conception de la place l'artiste dans la société ainsi que de son art poétique.
L'auteur apparaît sous les traits d'un anti-héros qui oeuvre dans les ténèbres et construit un théâtre de la négativité. (annonce de plan)
I.Un anti-héros
1.La légende
La mère semble se cantonner à répéter les propos tenus par l'auteur qu'elle critique et dont elle se gausse avec délectation. p.86, elle pointe du doigt le fait qu'il se complaise dans la mélancolie et adopte la position de l'auteur manqué (// à Lagarce).
Cette complaisance constitue un topos littérature de la littérature autrichienne, il relate le voyage à Paris d'un artiste bientôt sujet à un échec cuisant. H.M. Rilke explore ce thème à travers ses "Carnets de Malte" tout en décrivant Paris comme une ville asphyxiante, ces propos correspondant avec exactitude à ceuw que déclare le personnage de l'Auteur. Kafka use également de ce topos appartenant à la littérature germanique en avançant l'idée que Paris est bruyante et étouffante.
L'Auteur élabore un mythe, une image de lui associée à celle d'un démon, association avancée plus en amont par la mère.
Ridicule et dévoyé par l'absurdité de ses propos, il exprime des jugements à l'emporte-pièce tel que celui selon lequel un écrivain ayant échoué à Paris jouirait d'un avantage notable quant à la poursuite de sa carrière!
Un de ses défauts, l' arrogance est de nouveau mis en exergue p.88 lorqu'il déclare avoir appris le français en 7 ou 8 semaines et le parler depuis "à la perfection, naturellement".
Il se voit comme un héritier de Kleist, aussi apparaît-il comme un personnage de théâtre pour lequel il s'est forgé un destin romantique. Il met an avant que seul l'échec est possible et perçoit de fait l'artiste comme un être voué à l'échec.
2.L'échec
Cette révolte est néanmoins une lutte de pacotille laissant apparapitre en filigrane l' auto-dérision de Thomas Bernhard se moquant de sa propre révolte.
L'usage récurrent et insistant de la répétition des propos tenus par l'auteur à laquelle s'adonne la mère confère à la philosophie développée par celui-ci un caractère grotesque auquel s'adjoint un commentaire ironique.
Scène de la camisole : La répétition de cette scène l'épuise sémantiquement et ne plus qu'au grotesque devenant absurde. L'Auteur est ridiculisé par la mère prononçant une sentence absurde : "Les gens de Rotterdam se sentent mieux en France".p.91, elle s'adresse à ses filles par ces termes : "Tout cela est bien absurde tu ne trouves pas". Elle fait de l'Auteur une marionnette vide. Un auto-portrait ironique associe de nouveau T.B. au jeune auteur au moyen de l'évocation de Rotterdam, dans laquelle il a vécu quelques temps. "Les ports sont partout les mêmes" font écho aus dires de B. se présentant comme un homme de la mer.
Les personnages s'apparentent à des caricatures dont la souffrance ne se trouve pas même prise au sérieux. p.89-90, "tout ce qu'on pense est refoulé au point de départ"//"progrés" : L'exagération et le paradoxe amènenet le rire
Au comique de "non-sense" se greffe le destin tragique de personnages grotesques conférant aux pièces de T.B. valeur de tragi-comédies.
Ce théâtre possède en lui des germes potentiellement tragiques mais se butte à l'incapacité de s'ériger en véritable tragédie; l'auteur désirerait être Kleist mais n' y parvient pas. L'Auteur dramatique est un auteur romantique raté.
Cette dramaturgie est un théâtre de la dérision similaire à celui de Beckett ou de Ionesco, mettant au jour le vide métaphysique, un théâtre de marionnette égalment, l'auteur se trouvant manipulé par la mère et prend l'apparence d'un huis-clos.
L'Auteur se trouve littéralement prisonnié de cette maison, la mère le contraint à demeurer près d'elle, l'empêcher de gagner sa chambre en l'emprisonnant dans les fils de sa conversation.
3.Un personnage passif
L'Auteur, anti-héros se différencie du héros romantique défini par l'action. (Hernani : "Je suis une force qui va.") Dans ce cadre, l'Auteur ne s'adonne qu'à la parole, de surcroît, il évoque le passé tandis qu' à aucun moment il n'agit ou n' écrit. L'incapacité d'agir se transforme en mots, l'opposition entre la labilité des personnages et leur déficience physique est tout à fait nette. L'auteur assis sur "une chaise dure" n'est pas installé confortablement pour parler, pris en otage il devient en quelque sorte physiquement infirme, incapable de bouger puisque séquestré par la mère, il n'est se lui seulement possible que de parler. Ne pouvant se muer ni se rendre dans sa chambre sans l'autorisation de la mère, il devient verbiage, les paroles s'avérant les seuls actes possibles..
Cet aspect relève de la transgression et de la négation du théâtre dans sa conception aristotélicienne. (Drama = Action)
Aussi, cet extrait s'inscrit-il sans ambiguïté dans la tradition becketienne. La parole constitue la fin de ce théâtre, elle comble la vacuité causée par l'absence d'actions de cette dramaturgie du vide.
Il y développe sa conception de la place l'artiste dans la société ainsi que de son art poétique.
L'auteur apparaît sous les traits d'un anti-héros qui oeuvre dans les ténèbres et construit un théâtre de la négativité. (annonce de plan)
I.Un anti-héros
1.La légende
La mère semble se cantonner à répéter les propos tenus par l'auteur qu'elle critique et dont elle se gausse avec délectation. p.86, elle pointe du doigt le fait qu'il se complaise dans la mélancolie et adopte la position de l'auteur manqué (// à Lagarce).
Cette complaisance constitue un topos littérature de la littérature autrichienne, il relate le voyage à Paris d'un artiste bientôt sujet à un échec cuisant. H.M. Rilke explore ce thème à travers ses "Carnets de Malte" tout en décrivant Paris comme une ville asphyxiante, ces propos correspondant avec exactitude à ceuw que déclare le personnage de l'Auteur. Kafka use également de ce topos appartenant à la littérature germanique en avançant l'idée que Paris est bruyante et étouffante.
L'Auteur élabore un mythe, une image de lui associée à celle d'un démon, association avancée plus en amont par la mère.
Ridicule et dévoyé par l'absurdité de ses propos, il exprime des jugements à l'emporte-pièce tel que celui selon lequel un écrivain ayant échoué à Paris jouirait d'un avantage notable quant à la poursuite de sa carrière!
Un de ses défauts, l' arrogance est de nouveau mis en exergue p.88 lorqu'il déclare avoir appris le français en 7 ou 8 semaines et le parler depuis "à la perfection, naturellement".
Il se voit comme un héritier de Kleist, aussi apparaît-il comme un personnage de théâtre pour lequel il s'est forgé un destin romantique. Il met an avant que seul l'échec est possible et perçoit de fait l'artiste comme un être voué à l'échec.
2.L'échec
Cette révolte est néanmoins une lutte de pacotille laissant apparapitre en filigrane l' auto-dérision de Thomas Bernhard se moquant de sa propre révolte.
L'usage récurrent et insistant de la répétition des propos tenus par l'auteur à laquelle s'adonne la mère confère à la philosophie développée par celui-ci un caractère grotesque auquel s'adjoint un commentaire ironique.
Scène de la camisole : La répétition de cette scène l'épuise sémantiquement et ne plus qu'au grotesque devenant absurde. L'Auteur est ridiculisé par la mère prononçant une sentence absurde : "Les gens de Rotterdam se sentent mieux en France".p.91, elle s'adresse à ses filles par ces termes : "Tout cela est bien absurde tu ne trouves pas". Elle fait de l'Auteur une marionnette vide. Un auto-portrait ironique associe de nouveau T.B. au jeune auteur au moyen de l'évocation de Rotterdam, dans laquelle il a vécu quelques temps. "Les ports sont partout les mêmes" font écho aus dires de B. se présentant comme un homme de la mer.
Les personnages s'apparentent à des caricatures dont la souffrance ne se trouve pas même prise au sérieux. p.89-90, "tout ce qu'on pense est refoulé au point de départ"//"progrés" : L'exagération et le paradoxe amènenet le rire
Au comique de "non-sense" se greffe le destin tragique de personnages grotesques conférant aux pièces de T.B. valeur de tragi-comédies.
Ce théâtre possède en lui des germes potentiellement tragiques mais se butte à l'incapacité de s'ériger en véritable tragédie; l'auteur désirerait être Kleist mais n' y parvient pas. L'Auteur dramatique est un auteur romantique raté.
Cette dramaturgie est un théâtre de la dérision similaire à celui de Beckett ou de Ionesco, mettant au jour le vide métaphysique, un théâtre de marionnette égalment, l'auteur se trouvant manipulé par la mère et prend l'apparence d'un huis-clos.
L'Auteur se trouve littéralement prisonnié de cette maison, la mère le contraint à demeurer près d'elle, l'empêcher de gagner sa chambre en l'emprisonnant dans les fils de sa conversation.
3.Un personnage passif
L'Auteur, anti-héros se différencie du héros romantique défini par l'action. (Hernani : "Je suis une force qui va.") Dans ce cadre, l'Auteur ne s'adonne qu'à la parole, de surcroît, il évoque le passé tandis qu' à aucun moment il n'agit ou n' écrit. L'incapacité d'agir se transforme en mots, l'opposition entre la labilité des personnages et leur déficience physique est tout à fait nette. L'auteur assis sur "une chaise dure" n'est pas installé confortablement pour parler, pris en otage il devient en quelque sorte physiquement infirme, incapable de bouger puisque séquestré par la mère, il n'est se lui seulement possible que de parler. Ne pouvant se muer ni se rendre dans sa chambre sans l'autorisation de la mère, il devient verbiage, les paroles s'avérant les seuls actes possibles..
Cet aspect relève de la transgression et de la négation du théâtre dans sa conception aristotélicienne. (Drama = Action)
Aussi, cet extrait s'inscrit-il sans ambiguïté dans la tradition becketienne. La parole constitue la fin de ce théâtre, elle comble la vacuité causée par l'absence d'actions de cette dramaturgie du vide.
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