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    Message  Admin Mar 18 Mar 2008, 10:50 pm

    Les écrivains face au savoir

    Libido sciendi (désir de savoir), libido dominandi (désir de puissance/domination) et libido sentiendi (désir amoureux) sont à l'oeuvre dans tout dessein littéraire.
    Ce domaine artistique se voit caractérisé la substitution du désir amoureux à celui du savoir et de la curiosité;ce phénomère est récurrent dans la littérature occidentale. La soif de connaissances etorientée en direction de l'exploration de mystères, de la compréhension du monde et de la psyche humaine, notamment celle propre à l'auteur. ex. : Racine est connu comme étant un grand explorateur de l'inconscient.
    Il en est de même pour Buffon jouissant d'une considération de premier ordre de la part de ses contemporains (en particulier Rousseau) lesquels n'opéraient encore aucune distinction entre les écrivains. Le rapport de la littérature au savoir se pose avec une acuité saisissante au 19ème siècle.
    Les Sciences Humaines se constituent en tant que telles au 18ème à partir de la révolution épistémologique.
    Aujourd'hui, un certain dialogue tend à s'instaurer entre le philosophe, le littéraire et les autres acteurs des sciences humaines. Ce rapprochement intellectuel questionne le rapport de la littérature au savoir, la place du romanesque au sein des travaux scientifiques ainsi que celle de la fiction dans l'oeuvre ainsi qu' à travers le récit philosophique. Ces réflexions aboutissent à un véritable questionnement épistémologique interrogeant les notions du fictif et du non-fictif, du scientifique et du non-scientifique et constituent une réflexion globale sur le rôle du récit au coeur des sciences humaines. Le philosophe Paul Ricoeur portera une grande attention cette notion.(Temps et récit)
    En revanche, il ne s'agit pas de considérer que la littérature manipulerait comme elle en userait de n'importe quel objet du réel. La question du rapport de la littérature à la connaissance peut-être envisagée comme consubtansielle à l'acte d'écrire. Celle-ci peut-être appréhendée comme une démarche visant la connaissance à part entière et comunne aussi bien à l'écrivain qu'au lecteur. ex. : Rousseau évoque le travail du botaniste dans Les Rêveries du Promeneur Solitaire.
    L'herborisation est de fait perçue comme une science associée à une démarche poètique. Hugo développera cet aspect à son tour au 19ème siècle.
    Hypothèse : Lorsque la littérature mobilise le domainne de la connaissance pouvant à priori lui paraître extèrieur, à partir de l'époque romantique, la convocation des sciences revoit presque toujours à l'écrivain mue par un désir de savoir tout à fait considérable.
    Heuristique : (terme issu de l'épistémologie) relève de ce qui est utile à la découverte Il traduit en outre l'inquiétude proprement poètique des écrivains en proie à leur rapport à la vérité.

    I. LA SCIENCE COMME OBJET DE LA LITTERATURE

    La littérature peut se mettre au sevice de la science, ce phénomène est courant jusqu'à l'époque classique. De l'Antiquité jusqu'au 18ème siècle, les oeuvres littéraires sont parfaitement aptes à transmettre un contenu moral, philosophique et scientifique.
    Le roman grec s'étoffe du résumé des connaissances de l'époque contemporaine à sa rédaction. Citons des auteurs tels que Pline l'Ancien ou Hérodote pour preuve de cet aspect. Les poèmes homériques s'inscrivent dans cette perspective esthétique et se posent comme base à tout éducation culturelle. L'emprunt du roman grec à l'époque homérique ou à la fable d' Esope est considérable (je me demande si j'ai bien saisi le sens de ce passage du cours...) La propriété littéraire n'étant pas une donnée en vigueur à l'oeuvre à cette époque. Les écrivains empruntent des éléments les uns aux autres sans que cela soit considéré comme actes de plagiat tel que nous l'entendons aujourd'hui.
    L'horizon épistémologique de l'époque correspond au tableau suivant : Les connaissances circulent sans droit d'auteur, vain
    Une sorte de système de "vases communiquants" est établit entre les domaines des savoirs, de la littérature et des autres disciplines. Il en sera ainsi jusqu'au 18ème siècle.
    ex.: Fontenelle, qui à partir de l'éloge des propriétés scientifiques, bâtit une conception générale de l'Homme de savoirs.
    Il s'interroge sur la contribution de l'Homme de sciences à l'élaboration d'un savoir général et universal.
    En outre, Fontenelle défendait l'idée d'une "République européenne des savoirs". Sa réflexion porte sur la déontologie à laquelle est tenue l'hommede sciences. Ces considérations trouvent leur expression à travers la rédaction du trvail monumental que constitue la célèbre Encyclopédie .
    Il développe une philosophie de la vulgarisation au sens noble du terme est mise en oeuvre. La littérature, cet art du "bien dire" est ainsi mis au service de la divulgation des connaissances. Le "bien dire" devenant de fait une valeur visionnaire et pédagogique.

    II. HEURISTIQUE DU MYTHE

    Le mythe est pourvu de vertus pédagogiques qu'il a été possible de mettre au service de la science.
    Rosny est un écrivain centrant ses romans à l'époque préhistorique. Il puise ainsi nombre d'éléments inspirés de la théorie de l'évolution constituée par Darwin ou le transformisme de Lamarck. Il est dans un premier temps susceptible de penser que cet écrivain a pour but de divulguer , de populariser des doctrines récentes cependant il est tout différemment. Ces romans préhistoriques mettent en scène des créatures qui n'ont en effet jamais existé et n'appartiennent pas à la théorie de l'évolution des espèces. De plus, il emprunte des informations prélevées aux grands psychologues de son époque , Alfred Binet ou Théodule Ribot.
    Ses romans décrivent avec minutie les processus mentaux, cet aspect traduit sa fascination à l'égard des progrées opérés dans la constitution de la pensée qui ne connaît encore que ses balbutiements à l'époque préhistorique.
    Le roman devient de fait un lieu expérimental au moyen duquel l'auteur forge des hypothèses, ce "laboratoire" narratif permettant d'envisager un point de vue transcendant la théorie, limitée.

    III. DARWINISME ET TRANSFORMISE

    Ces concepts ont largement stigmatisés leur époque car ils sont perçus comme des prolongements philosophiques.
    R.M.DUGARD est un disciple de Lamarck, son oeuvre est de fait fortement influencée par l'épanouissement de ces théories.
    LE DANTEC élabore quant à lui une théorie visant à marier la morale et la biologie. Son travail séduit Dugard, lequel attribue une importance considérable à la science se substituant dés lors à la Foi par sa capacité à nourrir le débat philosophique et moral.
    La science s'érige en véritable discipline philosophique pour la littérature.
    Cette "survalorisation" de la science trouve également son expression à travers les rapports de Gérard de Nerval avec Pic de la Mirandole., polyglotte, humaniste dans l'acception du terme à l'époque classique, il manifeste un grand intérêt à l'égard de tous les domaines du savoir sans négliger les sciences occultes ou mystiques, ainsi étudie-t-il par exemple la Kabbale (litt."tradition", doctrine mystique du judaïsme). Le goût de Nerval pour l'hermétisme explique la fascination du poète pour ce personnage. Nerval conjugue quant à lui deux visages, celui de l'érudit en quête d'un mystère susceptible de l'enfermer et la figure du "rêveur". Le savoir adopte une dimension métaphysique et mystique, ouvrant la voie au Salut.
    La présence d'un savoir envahissante et obsessionnelle est un signe qu'il mérite de décrypter de surcroît si l'écrivain tend à se tourner exclusivement en direction du "monde des livres" et non pas du réel. Son inquiétude le pousse vers un objet mais dont le choix est erroné.


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