04.03.08
Le Bourgeois gentilhomme
De Molière
1670: 1re représentation. Commande par le roi d'une comédie-ballet mettant en scène une turquerie.
Le comique ramène le spectateur/lecteur à la réalité. (contr. Romanesque à l'imaginaire). Le spectateur doit être familiarisé avec l'orientalisme pour rire.
I/ Père qui s'oppose aux amours de sa fille.
Le valet ingénieux intervient en montant une mascarade pour tromper le père.
Scène 3, acte IV: début mascarade. Covielle entre déguisé. Travestissement de tous les personnages en turcs. Cléonte « Gd turc ». Thématique du faste. Scène de fantaisie. Basculer thème du mariage dans une sphère thématique bouffonne. Les séquences s'enchaînent avec logique.
Covielle déguisé. Recherche de la magnifiscence. Stéréotype du luxe dans la démesure. Covielle propose à M. Jourdain une 1re fiction: il était ami de son père gentilhomme. Il lui dit ce qu'il veut entendre. Réécriture de sa propre vie. L'Orient est une projection du fantasme de J. logique de satisfaction du désir mais fonctionnement par dérivation des désirs du personnage: il veut être gentilhomme, il sera noble turc. Turquerie ajoute au délire: Covielle aurait pu se présenter comme noble français.
Scène 4: anoblissement du bourgeois.
Scène 5, acte IV: 4e intermède musical. Conclue la pièce. Apothéose du désir de grandeur de M. Jourdain: « grand Mamamouchi » et mariages. Aucune fonction réaliste de cet Orient qui se donne lui même comme fiction. Pièce qui se désigne elle-même comme une comédie. « nous sommes en comédie » dit Covielle. L'intrigue sentimentale revêt un habillage turc purement fictif. Traduction bouffonne du thème de la grandeur.
Représentation farcesque de la grandeur orientale. Orient: espace d'une certaine grandeur dans la trame de la thématique de la séduction. Mais il faut ici séduire un homme et pas une femme.
Dimension fastueuse dans l'usage du costume. Goût pour ce luxe oriental: part du succès.
Donnée linguistique: reconstitution de paroles authentiques et fantaisie verbale. Parodie ridicule de la langue étrangère. Mise en scène d'un style oriental par la langue. Utiliser le discours d'une manière imagée, fleurie, donne un aspect oriental.
Le comique bannit toute cruauté et rapport avec la sensualité.
10.03.08
II/ Donnée turque.
Intervient à la fin du récit. Molière l'utilise pour la traduire dans un déguisement seulement. Purement fantaisiste. Refus de la vraisemblance. Pure mécanique. L'orient requiert une familiarité avec différents thèmes qui permettent de reconnaître l'Orient tout en n'oubliant pas qu'il s'agit d'une pure fantaisie.
Levier de la comédie: l'Orient devient délirant à travers M. Jourdain.
Le fonctionnement du comique:
rire: sentiment étrange. Mise à distance de toute participation émotive. Évacuation de toutes les dimensions étranges de l'Orient au profit d'une mécanique qui tourne à vide et devient ainsi comique. Suppose connaissance des stéréotypes. Comment est construite cette mécanique de l'Orient?
L'Orient se donne sous le mode du prétexte. Sorte de gratuité du thème.
Utilisation de codes. Objets comme signes pour se cacher et pour qu'on reconnaisse le personnage. M. Jourdain est le seul à voyager. Les autres fonctionnent sur des codes. Comédie donc tout est permis. Liberté d'exagération.
L'Orient permet de montrer sur scène une cérémonie d'anoblissement vidée de son contenu.
L'objet: caricature du désir de pouvoir et de cette voix qui pourrait être celle de l'Orient.
Mettre en scène le discours de l'autre réduit à une série de caractéristiques phonétiques qui ne présentent qu'une caricature de langue. Système qui n'est pas un système de signes. Rapport particulier entre M. Jourdain et le savoir. Il est admiratif du savoir mais ne veut rien apprendre. Il veut un savoir qui ne nous menace pas. Il veut qu'on lui dise qu'il sait déjà ce qu'on veut lui apprendre.
Le rapport au style oriental:
scène 5: le délire prend une dimension supplémentaire car Jourdain est devenu un des acteurs de la mascarade: il parle turc.
Orient: comique de la répétition. Il fait une réverrence à la turque. Reconstitution d'un cérémonial. Spectacle de la folie. L'Occident répète ses stéréotypes sur l'Orient. L'Orient du texte c'est ce pur et simple déguisement avec cette bizarrerie. M. Jourdain y croit.
L'Orient reste une sorte de délire de l'Occident. C'est l'image de ce qu'il y a de fou en nous. (contr. Ségrais: image de ce qu'il y a de violent en nous). L'Orient est inconsistant.
Le Bourgeois gentilhomme
De Molière
1670: 1re représentation. Commande par le roi d'une comédie-ballet mettant en scène une turquerie.
Le comique ramène le spectateur/lecteur à la réalité. (contr. Romanesque à l'imaginaire). Le spectateur doit être familiarisé avec l'orientalisme pour rire.
I/ Père qui s'oppose aux amours de sa fille.
Le valet ingénieux intervient en montant une mascarade pour tromper le père.
Scène 3, acte IV: début mascarade. Covielle entre déguisé. Travestissement de tous les personnages en turcs. Cléonte « Gd turc ». Thématique du faste. Scène de fantaisie. Basculer thème du mariage dans une sphère thématique bouffonne. Les séquences s'enchaînent avec logique.
Covielle déguisé. Recherche de la magnifiscence. Stéréotype du luxe dans la démesure. Covielle propose à M. Jourdain une 1re fiction: il était ami de son père gentilhomme. Il lui dit ce qu'il veut entendre. Réécriture de sa propre vie. L'Orient est une projection du fantasme de J. logique de satisfaction du désir mais fonctionnement par dérivation des désirs du personnage: il veut être gentilhomme, il sera noble turc. Turquerie ajoute au délire: Covielle aurait pu se présenter comme noble français.
Scène 4: anoblissement du bourgeois.
Scène 5, acte IV: 4e intermède musical. Conclue la pièce. Apothéose du désir de grandeur de M. Jourdain: « grand Mamamouchi » et mariages. Aucune fonction réaliste de cet Orient qui se donne lui même comme fiction. Pièce qui se désigne elle-même comme une comédie. « nous sommes en comédie » dit Covielle. L'intrigue sentimentale revêt un habillage turc purement fictif. Traduction bouffonne du thème de la grandeur.
Représentation farcesque de la grandeur orientale. Orient: espace d'une certaine grandeur dans la trame de la thématique de la séduction. Mais il faut ici séduire un homme et pas une femme.
Dimension fastueuse dans l'usage du costume. Goût pour ce luxe oriental: part du succès.
Donnée linguistique: reconstitution de paroles authentiques et fantaisie verbale. Parodie ridicule de la langue étrangère. Mise en scène d'un style oriental par la langue. Utiliser le discours d'une manière imagée, fleurie, donne un aspect oriental.
Le comique bannit toute cruauté et rapport avec la sensualité.
10.03.08
II/ Donnée turque.
Intervient à la fin du récit. Molière l'utilise pour la traduire dans un déguisement seulement. Purement fantaisiste. Refus de la vraisemblance. Pure mécanique. L'orient requiert une familiarité avec différents thèmes qui permettent de reconnaître l'Orient tout en n'oubliant pas qu'il s'agit d'une pure fantaisie.
Levier de la comédie: l'Orient devient délirant à travers M. Jourdain.
Le fonctionnement du comique:
rire: sentiment étrange. Mise à distance de toute participation émotive. Évacuation de toutes les dimensions étranges de l'Orient au profit d'une mécanique qui tourne à vide et devient ainsi comique. Suppose connaissance des stéréotypes. Comment est construite cette mécanique de l'Orient?
L'Orient se donne sous le mode du prétexte. Sorte de gratuité du thème.
Utilisation de codes. Objets comme signes pour se cacher et pour qu'on reconnaisse le personnage. M. Jourdain est le seul à voyager. Les autres fonctionnent sur des codes. Comédie donc tout est permis. Liberté d'exagération.
L'Orient permet de montrer sur scène une cérémonie d'anoblissement vidée de son contenu.
L'objet: caricature du désir de pouvoir et de cette voix qui pourrait être celle de l'Orient.
Mettre en scène le discours de l'autre réduit à une série de caractéristiques phonétiques qui ne présentent qu'une caricature de langue. Système qui n'est pas un système de signes. Rapport particulier entre M. Jourdain et le savoir. Il est admiratif du savoir mais ne veut rien apprendre. Il veut un savoir qui ne nous menace pas. Il veut qu'on lui dise qu'il sait déjà ce qu'on veut lui apprendre.
Le rapport au style oriental:
scène 5: le délire prend une dimension supplémentaire car Jourdain est devenu un des acteurs de la mascarade: il parle turc.
Orient: comique de la répétition. Il fait une réverrence à la turque. Reconstitution d'un cérémonial. Spectacle de la folie. L'Occident répète ses stéréotypes sur l'Orient. L'Orient du texte c'est ce pur et simple déguisement avec cette bizarrerie. M. Jourdain y croit.
L'Orient reste une sorte de délire de l'Occident. C'est l'image de ce qu'il y a de fou en nous. (contr. Ségrais: image de ce qu'il y a de violent en nous). L'Orient est inconsistant.
Mer 09 Déc 2009, 8:27 am par Admin
» Cours du 17.11.09 : D. Souiller, Noble Beast, Machiavel, Shakespeare, politique, théâtre, Retour du sacré, Prince, meurtres, Sartre et actions ou comment connecter toutes mes connaissances les unes entre elles et leur donner sens.UN SUPER COURS :-)
Ven 20 Nov 2009, 3:34 am par Admin
» ANDREW BIRD !
Mar 17 Nov 2009, 6:03 pm par Admin
» JOY DIVISION : LE FILM!
Lun 16 Nov 2009, 3:50 am par Admin
» La nuit, quand, l'insomnie s'empare de moi, je me transforme en fille
Ven 13 Nov 2009, 6:02 am par Admin
» Cours du 10.11.09 : Didier Souiller, Joy division & Coldplay, "Comment pense-t-on le destin", le thé à la bergamote et le spleen automnal ?
Jeu 12 Nov 2009, 2:31 am par Admin
» HERNANI vidéo sur le site de l'INA : trouvaille de Charlotte.
Mer 11 Nov 2009, 4:14 pm par Admin
» Plus rock que la dernière fois: the Nervous cabaret and more :- )
Mer 11 Nov 2009, 5:15 am par Admin
» L'administratrice du forum ...
Mer 11 Nov 2009, 4:20 am par Admin