http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/sur_scenes/fiche.php?diffusion_id=59878
"Ne pas craindre de se perdre, s’égarer, mais s’égarer solitaire, chercher sa route en se haïssant soi-même, peut-être, cela ne vaudra-t-il pas mieux que d’atteindre le fameux but, la réussite, tout ça, avec les autres ? Arriver en retard, fourbu, la nuit tombée, mais arriver par sa propre et orgueilleuse volonté. Fuir les soirées d’étape, les cérémonies finales, les enterrements, la remise des prix et les feux de camp. Se perdre, être perdu, on se retrouvera bien.
Ce soir, dans "Comme au théâtre", Jean-Luc Lagarce nous parle. On pourrait presque le dire ainsi.
Lagarce, auteur, metteur en scène est mort du sida en 1995, à l’âge de 38 ans.
A lire son journal, à réentendre ses pièces dans les multiples mises en scène qui en sont proposées, on ne peut s’empêcher de penser que le jeu pour lui fut permanent, dès 1988, date à laquelle il apprend sa séropositivité. Jeu qui consistera dés lors à défier la mort annoncée en se postant, d’autorité, bien après elle et ses ultimatums. En se projetant dans la vie d’après, la vie ensuite, celle que le théâtre allait lui tendre, et que l’édition de ses textes lui offrirait.
Ce qui nous trouble, beaucoup, dans la face visible de Lagarce aujourd’hui, c’est cet invisible qui nous parle, à nous, directement en temps réel. Nous les spectateurs, nous les lecteurs. Alpagués par l’auteur dans son Journal publié en deux tomes. Attrapés également dans les pièces, comme Juste la fin du monde, texte central. Un noyau dur de l’œuvre lagarcienne.
Et en fin de compte c’est à se demander : Est-il mort Jean Luc Lagarce ? Non, il n’est pas vraiment mort.
Nous nous étions perdus. Nous l’avions perdu. Nous nous sommes désormais retrouvés.
Ce soir, Comme au théâtre ouvre les micros à :
François Berreur, l’éditeur des pièces, des textes, du journal, aux Solitaires intempestifs, metteur en scène à Théâtre Ouvert, de Ebauche d’un portrait.
Laurent Poitrenaux, costume sombre et chemise blanche, c’est lui qui joue Lagarce dans cet Ebauche d’un portrait.
Michel Raskine, metteur en scène à la Comédie Française, salle Richelieu, de Juste la fin du monde.
Et Pierre-Louis Calixte, costume sombre et chemise blanche, lui aussi, c’est lui qui joue Louis, dans Juste la fin du monde.
A 21 h 48, nous bousculons nos habitudes en franchissant l’Atlantique. Ce soir, nous partons aux Etats-Unis pour une immersion dans Jules César, de Shakespeare, création par le metteur en scène français que les Américains s’arrachent : Arthur Nauzyciel."
"Ne pas craindre de se perdre, s’égarer, mais s’égarer solitaire, chercher sa route en se haïssant soi-même, peut-être, cela ne vaudra-t-il pas mieux que d’atteindre le fameux but, la réussite, tout ça, avec les autres ? Arriver en retard, fourbu, la nuit tombée, mais arriver par sa propre et orgueilleuse volonté. Fuir les soirées d’étape, les cérémonies finales, les enterrements, la remise des prix et les feux de camp. Se perdre, être perdu, on se retrouvera bien.
Ce soir, dans "Comme au théâtre", Jean-Luc Lagarce nous parle. On pourrait presque le dire ainsi.
Lagarce, auteur, metteur en scène est mort du sida en 1995, à l’âge de 38 ans.
A lire son journal, à réentendre ses pièces dans les multiples mises en scène qui en sont proposées, on ne peut s’empêcher de penser que le jeu pour lui fut permanent, dès 1988, date à laquelle il apprend sa séropositivité. Jeu qui consistera dés lors à défier la mort annoncée en se postant, d’autorité, bien après elle et ses ultimatums. En se projetant dans la vie d’après, la vie ensuite, celle que le théâtre allait lui tendre, et que l’édition de ses textes lui offrirait.
Ce qui nous trouble, beaucoup, dans la face visible de Lagarce aujourd’hui, c’est cet invisible qui nous parle, à nous, directement en temps réel. Nous les spectateurs, nous les lecteurs. Alpagués par l’auteur dans son Journal publié en deux tomes. Attrapés également dans les pièces, comme Juste la fin du monde, texte central. Un noyau dur de l’œuvre lagarcienne.
Et en fin de compte c’est à se demander : Est-il mort Jean Luc Lagarce ? Non, il n’est pas vraiment mort.
Nous nous étions perdus. Nous l’avions perdu. Nous nous sommes désormais retrouvés.
Ce soir, Comme au théâtre ouvre les micros à :
François Berreur, l’éditeur des pièces, des textes, du journal, aux Solitaires intempestifs, metteur en scène à Théâtre Ouvert, de Ebauche d’un portrait.
Laurent Poitrenaux, costume sombre et chemise blanche, c’est lui qui joue Lagarce dans cet Ebauche d’un portrait.
Michel Raskine, metteur en scène à la Comédie Française, salle Richelieu, de Juste la fin du monde.
Et Pierre-Louis Calixte, costume sombre et chemise blanche, lui aussi, c’est lui qui joue Louis, dans Juste la fin du monde.
A 21 h 48, nous bousculons nos habitudes en franchissant l’Atlantique. Ce soir, nous partons aux Etats-Unis pour une immersion dans Jules César, de Shakespeare, création par le metteur en scène français que les Américains s’arrachent : Arthur Nauzyciel."
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