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    Cours du 17.11.09 : D. Souiller, Noble Beast, Machiavel, Shakespeare, politique, théâtre, Retour du sacré, Prince, meurtres, Sartre et actions ou comment connecter toutes mes connaissances les unes entre elles et leur donner sens.UN SUPER COURS :-)

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    Message  Admin Ven 20 Nov 2009, 3:34 am

    Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven

    Nous étudierons les mutations, dans le regard de l'anthropologie religieuse et philosophique, du problème posé par les notions de DESTIN et de LIBRE-ARBITRE tout en nous appuyant sur le discours de théologiens:

    Introduction :
    PROVIDENCE VS LIBRE-ARBITRE, LA LIBERTE EN QUESTION :

    Notre réflexion s'appuiera sur deux notions essentielles:

    _La première envisage l'idée d'un D-ieu absolument transcendant qui participe de la PROVIDENCE(du latin "providentia", "prévision"), organisateur de l'Histoire, rien ne lui échappe, tout ce qui advient a été prévu ("pré-vu".)
    ( La Providence est l'action que D-ieu exerce sur le monde par des interventions particulières et des lois stables selon un plan déterminant l'avenir de l'univers/créatures, en vue d'une fin conçue par la sagesse divine) ;

    _ La seconde s'attachant au maintien d'une forme ténue de liberté relevant du LIBRE-ARBITRE (opposé au DETERMINISME.)

    Le poids de l'héritage augustinien est particulièrement sensible dans cette dichotimie conceptuelle. Saint-Augustin propose une vision de l'Histoire de la Cité de D-ieu, laquelle confine cette même Histoire à la réalisation d'un dessein divin, explicitant ainsi par exemple qu'à la Rome païenne ait succédé la Rome chrétienne.
    D'un point de vue métaphysique, la pensée augustinienne manifeste la volonté d'intégrer l'IDEALISME PLATONICIEN (conception philosophique attribuant aux Idées une existence indépendante du monde sensible)dans la trame de D-ieu. Les Idées platoniciennes, les absolus du platonisme deviennent les absolus caractéristiques de la nature de D-ieu.

    ("La Cité de Dieu" (De Doctrina christiana) est son texte fondamental, qui définit pour longtemps les exigences et les limites d’une culture chrétienne. Cet ouvrage justifie le christianisme dans l’histoire et par l’histoire. La Cité de Dieu est la communauté universelle des vertueux, où séjournent Dieu, ses anges et tous les saints, ainsi que tous les hommes intègres sur terre. Saint Augustin oppose la Cité de Dieu à la Cité terrestre, décrit sa vision « des commencements et des fins » de ces deux cités, « les deux cours contraires suivis par la race humaine depuis ses origines, celui des fils de la chair et celui des fils de la promesse ». Tout s’achève par la perfection, la glorification et l’apothéose de la cité de Dieu, qui n’est pas de ce monde. source : http://classes.bnf.fr/DOSSITSM/b-august.htm)

    (La pensée de saint Augustin est très marquée par le néo-platonisme : il ne voit aucune contradiction entre le christianisme et la philosophie de Platon. Il réconcilie le concept platonicien des « idées éternelles » avec le christianisme en considérant celles-ci comme partie intégrante du Dieu éternel.
    Il s’oppose cependant à la théorie cyclique de Platon. Pour Augustin, l’histoire est en mouvement, depuis un commencement vers une fin ; la considérer comme un processus cyclique, c’est nier le caractère unique de Jésus-Christ et la promesse de son évangile.
    Pour lui, le savoir est un moyen de rencontrer Dieu. L’étude de l’univers ne peut que conduire à une appréciation plus haute de la sagesse de Dieu.
    Il place la foi au-dessus de tout : il estime qu’elle prime même la connaissance. L’homme a le libre choix entre le bien et le mal, mais pour faire le juste choix, il a besoin de l’aide divine et d’une foi forte.
    source : ibid.)

    Ainsi, le Temps est-il intégré dans l'éternité divine et se trouve ordonné par D-ieu ; d'où l'idée qu'il convient de ne jamais perdre de vue lorsque l'on étudie la dramaturgie shakespearienne, de la PREDESTINATION que met en avant CALVIN. Ce dernier influence en effet ceux qui seront désignés comme "puritains" en Angleterre.

    ("Calvin est le tenant emblématique de la théorie de la "double prédestination", selon laquelle Dieu, dans sa toute-puissance, prédestine certains hommes au salut et d'autres à la perdition, prononçant de toute éternité un jugement sur la foi qui aura ou n'aura pas été la leur, et les œuvres qui en découlent. Cette idée n'est pas, comme telle, première chez Calvin, qui la considère sous l'angle presque juridique du droit absolu que le créateur a envers ses créatures et fonde sur elle une exigence de vénération envers Dieu.[5] Cependant, face au catholicisme et à d'autres communautés protestantes ou réformées, cette idée de la double prédestination est ce qui caractérise le calvinisme." source:
    Wiki.)

    Calvin met en avant la notion de pré-destination, le fait que puisque tout est inclus dans la pensée divine, il en est de même des destinées humaines acculant l'individu à la damnation ou à être sauvé. Dans cette optique, la liberté ne peut dés lors exister.

    En revanche, le catholicisme romain considère que l'Homme est doué de liberté et par là, du libre-arbitre. Cet aspect s'exprime particulièrement dans le domaine dramaturgique à travers les deux formes dramatiques majeures que sont la MORALITE et le MYSTERE qui connaissent une très grande fortune dans le théâtre médiéval.
    La moralité est une forme théâtrale centrée sur le devenir d'un homme, que les anglais nomment "Mister Everyman". La représentation porte sur le drame qui se déroule à l'intérieur de son esprit par le recours aux allégories, représentation que l'on désigne notamment par le terme de PSYCHOMACHIE (combat relevant de l'intériorité de l'esprit.)Cette notion est importante pour entendre "Henri IV", "Britanicus" ou "La vie est un songe".
    Le mystère est quant à lui, la mise en scène d'un épisode biblique ou traitant de la vie d'un Saint.

    => Qu'est-ce qu'un personnage dans le théâtre religieux? :
    Ce personnage n'est mué par aucune autre volonté que celle _ paraphrasons Ignace de Loyola_ d'utiliser tous les moyens pour réaliser le dessein de D-ieu.
    Il est donc tenu d'abolir sa propre volonté.
    Nul choix n'est offert au personnage qui se contente de réaliser une volonté transcendante.
    En ce sens, la pensée médiévale est réfractaire à la tragédie laquelle nécessite l'expression_bien que minime_ d'une forme de liberté.
    En effet, cette dernière est garante de la construction du drame au sens étymologique de celui-ci, "action".

    Il conviendra dés lors d'envisager nos oeuvres après avoir échu à ses personnages, une liberté dont l'introduction se présente comme la condition sina qua non du fait théâtral. L'ensemble de nos personnages expérimenteront les potentialités de la liberté qui leurs est conférée, ainsi Britannicus, personnage-éponyme de la tragédie écrite par Racine (http://www.matisse.lettres.free.fr/ouvertures/fbritannicus.htm) s'interrogeant sur la décision de faire ou non disparaître son frère ou encore à travers les hésitations du Prince Henri à se soumettre à la loi.
    Nos trois pièces sont fondées sur le problème que pose la liberté acculant à la nécessité d'assumer un choix (bien que ce dernier puisse apparaître comme biaisé ainsi que nous pourrons bientôt le constater.)

    Ce débat central constitue la pierre d'achoppement du conflit religieux qui survînt au XVIème siècle en France. ("En France, on appelle guerres de religion une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du XVIe siècle et où se sont opposés catholiques et protestants, appelés aussi huguenots.

    À partir du XVIe siècle, au catholicisme s’oppose le protestantisme, opposition qui débouche sur une terrible guerre civile. Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520[1]. Mais il faut attendre les années 1540 et 1550, pour voir le développement des clivages. À la fin du règne d'Henri II, le conflit se politise. Les guerres de religion commencent en 1562 et se poursuivent entrecoupées de périodes de paix jusqu'en 1598, avec la mise en place de l'Édit de Nantes. Les guerres de religion trouvent un prolongement aux XVIIe (siège de La Rochelle, révocation de l'Édit de Nantes) et XVIIIe siècles (guerre des Camisards), jusqu'à l’arrêt des persécutions sous Louis XVI (Édit de Versailles en 1787)." Source : ibid.)

    Ce schisme théologique s'appuie sur les différentes interprétations fournies par les Catholiques et les Protestants répondant notamment au sujet qui nous intéresse présemment :
    _ L'Homme peut-il ou non se sauver par ses propres forces? Si tel n'est pas le cas, serait-il dès lors prédestiné ? Peut-on encore affirmer qu'il soit doué d'une part liberté?
    Ce problème central aboutit à s'interroger sur la pertinence d'un Humanisme, c'est-à-dire à la possibilité d' accorder une valeur à l'homme.

    -> Cette mention évoquant l'Humanisme nous amène pour ce cours à réfléchir aux apports de la Renaissance ainsi qu' à l'oeuvre de Machiavel intitulée "le Prince".

    "Le Prince", Machiavel, 1515.

    (Résumé )

    Nous étudierons les différents aspects à travers les oeuvres de Calderon et de Racine. Notons toutefois que ce travail ne se révélera d'aucune utilité concernant la dramaturgie shakespearienne : en effet, a contrario des auteurs précédemment cités, le poète élisabéthain ne fournit aucune explication théologique susceptible de clore ce débat.
    Le tissu dramatique nous oblige dans ce cas, à demeurer dans le cadre général du problème.

    FORTUNA :

    Les images données en cours proviennent de la latinité. Cette déesse était largement présente aussi bien dans l'art romain que dans l'esprit des latins.

    Quelle est la place de Fortuna dans ce débat?
    En effet, nous avions constaté que le destin était soit le résultat de la providence divine _ et dans ce cas, nulle place n'était ménagée au hasard _ soit il se trouvait sous l'égide de l'exercice de la liberté appartenant à l'Homme.

    Il est impossible d'éliminer le concept allégorisé par Fortuna : la présence de celle-ci n'a jamais cessé de se manifester.
    Bien que l'on puisse envisager que D-ieu provide et par que nulle place n'a été cédée au hasard, Fortuna permet de rendre compte des points obscurs qui demeurent, indicibles et insondables, ce qui n'a pu être intégré dans les desseins divins ni imbriqué au sein d'une chaîne causale.






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