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    TD 1 outils et matériaux

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    Message  Admin Dim 05 Oct 2008, 12:02 am

    INTRODUCTION

    Cet intitulé suscite trois questions constituant un horizon d’attente
    _Question de la finalité de la fabrique : ce qui est produit lors de ce processus ;
    _Question portant sur la figure de celui fabriquant le théâtre, le praticien : métiers du théâtre ;
    _Question des moyens : Outils, matériaux mis en œuvres partcipant au processus d’élaboration.

    I.CE QUI FABRIQUE

    1.Les spécificités du genre théâtral

    _ Le spectacle est fait pour être vu et non lu.

    _Le spectacle repose sur un mode d’organisation bipolaire régissant l’espace théâtral.
    Cet espace est constitué de la SCENE à laquelle fait front et s’oppose la SALLE.
    - éclairée - plongée
    dans l’obscurité
    - point de convergence du regard - souvent oubliée
    - Espace JOUE - Espace VECU
    Ces derniers s’articulent de manière complexe.

    2.Le projet théâtral

    Constituer du faux qui se donne pour vrai, un substitut de la réalité..
    De fait affleure la mimèsis aristotélicienne : principe d’imitation reconnu comme fondement de l’art dramatique. Son objet est de susciter « crainte et pitié » du spectateur .

    La mimèsis est déterminante dans l’élaboration de l’histoire du théâtre jusqu’au XXème siècle que les auteurs s’y rallient ou non.
    Au XIXème siècle, l’affirmation de la nouveauté se manifeste encore en rappost à Aristote.

    3.Rappel historique

    L’époque médiévale est dominée par deux grands genres héritiers des drames liturgiques relevant du SACRE et imprégnés par l’esprit de la CHRETIENTE (la MORALITE étant un genre mineur).

    Le lieu théâtral correspond au parvis des églises.

    Les deux genres dominants _proches, ils ne diffèrent que par le choix de leurs sujets__ sont les suivants :

    _LE MYSTERE : « Autosacramental » en espagnol ; mise en scène d’épisodes bibliques.

    _LE MIRACLE : Représente une aventure individuelle, celle d’un homme en proie aux tentations tombant dans le pêché. Le drame s’achève inéluctablement par un REPENTIR.
    Didactique, ce genre est emprunt de l’idéologie dominante.

    La finalité didactique de ces deux genres corrobore l’idée selon laquelle ils participent à ce que l’on pourrait qualifier aujourd’hui d’ « entreprise de propagande ».

    A. Les conditions de représentation

    Le théâtre médiéval ignore superbement Aristote. Ses outils sont l’ALLEGORIE et le SYMBOLE tandis qu’il néglige TOUT PRINCIPE de RATIONNALITE (majeur dans la France du XVIIème siècle) ; aussi, la scène peut-elle aussi bien accueillir des épisodes passés, présents et à venir (projections).

    Nombreuses sont les incohérences chronologiques : Un personnajge peut mourir puis réapparaître plus tard.

    B. L’organisation du lieu scénique

    Horizontale et divisée en mansions.

    LA MORALITE : Recours au SYMBOLIQUE (contraire à l’illusion).
    Les personnages se trouvent eux-mêmes « allégorisés » ; ils ne s’affirment pas en tant que caractères mais comme incarnations d’attitudes ou d’idées.
    Le mise en scène est nulle tandis que la représentation mobilise des stéréotypes connus du public et qu’il s’emploie à décoder.
    Ces aspects ne visent pas à produire un effet de réel.


    A partir de la seconde moitié du XVIIème siècle, une véritable révolution esthétique est à l'oeuvre, prônant le recours à la raison. Aristote est érigé en figure de proue de ce mouvement. Ce dernier exercera une influence "tyrannique" sur le théâtre des XVIIème et XVIIème siècle voire jusqu'au XIXème, le drame romantique se constituant en réaction contre Aristote et cette période dite "Classique".

    _LA MIMESIS:


    Les théoriciens traduisent _peut-être à tort_ ce terme grec par "Imitation", point central.
    La première fonction de la "mimèsis" est LUDIQUE.

    Toute poésie pour Aristote relève de l'imitation d'une ACTION, au sens de "Ressemblance".

    L'imitation est perçue comme le moyen essentiel permettant d'assurer l'ILLUSION THEATRALE (cf.Marmontel :"Ressembler à ce que l'on imite.")

    Toute réflexion sur l'illusion aboutit à s'interroger sur son degré de véracité ainsi que sur sa VALEUR, en quelle manière, le REFERENT ressemble-t-il à sa REPRESENTATION.

    _LA VRAISEMBLANCE:

    "Il faut préférer l'impossible qui est vraisemblable au possible qui est croyable" traduit Racine à propos d'Aristote.

    _LES UNITES:

    Elles constituent les pierres angulaires de l'esthétique classique.
    UNITE DE LIEU : Un seul lieu est représenté en raison de l'impossibilité d'en figurer plusieurs;
    UNITE DE TEMPS : Respect de la concentration de l'action en 24h dû au temsp de la représentation qui ne peut excéder 3 heures;
    UNITE D'ACTION : Justifiée par un souci de vraisemblance.

    CHAPELAIN radicalise cette notion de "mimèsis": "Aucune différence entre la chose imitée et celle qu'il (le poème dramatique) imite".

    D'AUBIGNAC conduit son raisonnement à une autre extrémité; de manière à ce que l'action soit vraisemblable, il propose de ne plus manifester aucun égard en direction du spectateur.
    Il convient de donner l'illusion que l'action pourrait se produire indépendamment de la présence du spectateur, dés lors délaissé par le "fait théâtral".

    Cette conception est à l'origine du théâtre dramatique; le pléonasme que constitue cette expression s'explique par une volonté de l'opposer au théatre dit "épique". Ce terme est usité depuis Brecht et désigne un théâtre se dénonçant lui-même comme art de l'illusion.

    Le théâtre dramatique naît au contraire de cette illusion, théâtre fermé sur la fable, il est théâtre celui du "quatrième mur" que le XXème siècle s'attachera à abattre.

    Le pulblic est absent mais "pourrait" assister à la scène au moyen d'un procédé magique. Ce théâtre dramatique est donc un théâtre illusioniste dont la fabrique de cette même illusion constitue la finalité.

    Le théâtre fonctionne comme "doublon de la réalité" et offre ainsi de fausses images.

    Le théâtre ne renonce pas aux structures du réel, les utilisent.

    Le théâtre en tant que genre suppose un rapport complexe entre le réel et l'univers de l'illusion. Ce rapport ambigûe alterant entre sympathie et opposition créé une double tension s'inscrivant au coeur de la problématique de l'eouvre de Pirandello, "Six personnages en quête d'auteur" ainsi que des "Acteurs de bonne foi".

    LE THEATRE DANS LE THEATRE:

    De fait, affleure le thème de la mise en abyme et de la METATHEATRALITE.
    Ce topos du "théâtre dans le théâtre" est à l'oeuvre au début de l'acte III du Songe de Shakespeare, lors de la scène de la répétition.

    Patrice PAVIS le définit ainsi: "Procédé qui consiste à inclure dans yun oeuvre une enclave qui en reproduit certaines propriétés ou similitudes structurales".

    Ce procédé fort ancien est particulièrement apprécié par l'esthétique BAROQUE, favorisé par le thème du monde perçu comme un théâtre.
    Le caractère équivoque de la réalité s' y révèle simultanément au topos du travestissement du carcatère des apparences (penser à la Caverne de Platon).

    BAROQUE :

    Fait grand usage du théâtre mis en abyme.

    Les oeuvres :
    Shakespeare, 3comme il vous plaira", "La comédie des erreurs" _C'est la pièce la plus courte de Shakespeare et la plus farcesque. L'intrigue est basée en partie sur des calembours et jeux de mots, et le reste sur des quiproquos_ (Source : Wikipédia); Caldèron, "La vie est un songe"; Corneille, "L' illusion comique"
    Oeuvres inspiratrices et/ou précédentes : "Le véritable Saint-Genêt" de Roiroux (L'acteur épouse totalment le personage et devient véritablemnt martyr au terme de la pièce)
    "La comédie des comédiens".

    LA MISE EN ABYME : ce procédé linguistique n'est pas propre au genre dramatique (art pictural, littérature: "Jacques le fataliste"...)

    Le genre dramatique manifeste plus que tout autre une interrogation sur sa propre forme; cette prédilection est dûe à la spécificité du signe théâtral.

    ANNE UBERSFELD ("Lire le théâtre", 3 tomes) signale la nature ambivalente du théâtre dans la mesure où il appartient aux arts de la performance (à l'instar de la danse ou de la musiqe: arts de la présence vivante) et autres arts de la représentation MIMETIQUE (tel que le cinéma).
    "Le théâtre, c'est un réel qui fait signe".

    Sa spécificité réside dans le travail d'un matèriau que l'on peut qualifier d'homomatèriel.
    L'acteur _homme ou femme ET personnage_ est en corps en train de se mouvoir sur scène.
    La réalité propose des matèriaux qui sont utilisés tels quels dans le but de servir à l'IMITATION (mimèsis), en résulte ainsi un effet de brouillage.

      La date/heure actuelle est Jeu 28 Mar 2024, 9:22 pm

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